Mortalité par tumeur maligne de la lèvre, de la cavité buccale, du pharynx et du larynx, dans le Nord – Pas-de-Calais, 2008 – 2011
Etat de santéIndicateurs statistiques
Rédigé le 18 février 2015
La mortalité est la grande source d’information décrivant l’état de santé des populations. Utilisée par les principaux organismes internationaux et par l’INSEE, elle permet d’élaborer notamment les espérances de vie (aussi appelée durée de vie moyenne).
Si la mortalité n’est pas toujours, loin s’en faut, un juste reflet de la fréquence des maladies, cette statistique présente l’immense avantage d’être recueillie, chaque année de manière exhaustive et centralisée, à une échelle géographique fine (la commune). Elle permet ainsi de mesurer au sein de nombreux territoires, l’effet des différentes pathologies sur l’état de santé de leurs habitants.
La mortalité doit être analysée selon des règles statistiques lui conférant une certaine pertinence. Ainsi, l’ORS a recours comme d’autre à un indicateur privilégié : l’Indice Comparatif de Mortalité (ICM, Cf. Mortalité : définitions et méthode).
Il est certain qu’une valeur statistique seule, qu’un taux ou un indice isolé, n’a pas ou très peu de valeur informative. C’est par la comparaison qu’il est possible d’approcher le sens d’une mesure. Pour cette raison, les tableaux de mortalité, présentés ci-dessous, mettent en valeur la comparaison des ICM prévalant dans différents territoires du Nord – Pas-de-Calais tout en permettant de les situer aussi par rapport à d’autres territoires de France métropolitaine.
Mortalité 2008-2011 par tumeur maligne des VADS dans le Nord – Pas-de-Calais
Sur la période 2008-2011, le Nord – Pas-de-Calais affiche une mortalité tous âges par voies aérodigestives supérieures (VADS) de 70 % plus élevée que celle de l’hexagone. Cette surmortalité grimpe à +98 % en ce qui concerne les décès prématurés (avant 65 ans). Ces chiffres place notre région en tête des régions Françaises, tant du point de vue de la mortalité tous âges que prématurée. L’écart est particulièrement marqué par rapport aux autres régions, également touchées par une surmortalité par cancers des VADS, telles que la Picardie ou la Haute-Normandie. Ainsi, le niveau de surmortalité prématurée du Nord – Pas-de-Calais est supérieur de près de 68 points à celui de la Haute-Normandie, dont la mortalité prématurée dépasse pourtant de 38 % celle de la France métropolitaine.
Ce mauvais classement se retrouve au niveau de la plupart des zones de proximité du Nord – Pas-de-Calais. En effet, par rapport aux 289 zones d’emploi des autres régions de France métropolitaine, les quinze zones de proximité du Nord – Pas-de-Calais occupent pour la majorité d’entre elles les derniers rangs du classement national.