Rédigé le
13 octobre 2016
En plein Octobre Rose, la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine a annoncé par communiqué une « profonde rénovation du programme de dépistage organisé du cancer du sein ».
Une controverse a en effet émergé ces dernières années sur l’efficacité du dépistage organisé. Des doutes existent sur la réalité et l’ampleur de la baisse du risque de décès par cancer du sein liée au dépistage. La crainte étant qu’il génère des surdiagnostics et, par voie de conséquence, des surtraitements.
Le ministère appuie sa décision sur les recommandations de l’Institut national du cancer (INCa), formulées sur la base du rapport du comité d’orientation de la concertation citoyenne et scientifique, lancée il y a un an sur le sujet : moderniser le programme de dépistage organisé du cancer du sein en développant un parcours plus personnalisé, fondé sur une meilleure information des femmes, mieux coordonné et impliquant davantage le médecin traitant.
Le rapport évoque deux scenarios : l’arrêt du programme de dépistage organisé ou le déploiement d’un nouveau programme, tout en préconisant la seconde option. La rénovation du programme de dépistage organisé passerait par la mise en place d’une approche personnalisée, dans une logique de parcours de santé, avec un renforcement du rôle du médecin traitant. Il s’agirait également de « permettre aux femmes d’être réellement actrices de leur santé », via une information complète, neutre et fiable favorisant une décision éclairée.
La ministre a ainsi confié à l’INCa et à la Direction générale de la santé (DGS) le soin d’élaborer un plan d’action assorti d’un volet d’évaluation et de recherche. Elle en présentera le contenu d’ici la fin de l’année.
