Demain, tous opérés en ambulatoire ?
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Rédigé le 09 avril 2015
Entrer à l’hôpital le matin pour bénéficier d’une opération et rentrer chez soi le jour même est désormais une expérience partagée par de nombreux Français. Elle concerne la chirurgie de la cataracte ou la libération du canal carpien, mais s’étend progressivement à des chirurgies de plus en plus lourdes, comme celles des prothèses de hanches. Son développement en France a été initié bien plus tard que dans les pays anglo-saxons. Quotidien des Américains et des Scandinaves, l’ambulatoire compte pour 40% de la chirurgie en France. Son déploiement est actuellement recherché afin de rattraper le retard. Une intervention chirurgicale sur deux réalisée en ambulatoire à l’horizon 2016, tel est l’objectif que s’est fixé le Ministère de la Santé fin 2014. La finalité est double : faire bénéficier les patients d’une meilleure qualité de soins et générer des économies substantielles pour le système de santé. Deux objectifs qui nourrissent de vrais débats quant aux résultats attendus. Véritable révolution culturelle pour les soignants, basculer de la chirurgie classique, dite « conventionnelle » vers l’ambulatoire nécessite l’adhésion et la conviction des équipes et un véritable projet commun d’établissement. Dans ce contexte, comment se place la région ? Quels sont les bénéfices pour le patient ? À quelles conditions ? Quels sont les freins et les leviers au déploiement de l’ambulatoire en France ? Réponse chiffrée et avis d’experts à la clef, cette édition ambitionne d’apporter des réponses à ces différentes questions.