Les femmes et la santé

Plus complexe qu’il n’y parait, la santé des femmes souffre d’une dommageable perte d’attention et semble empreinte d’une gêne après les périodes de surmédicalisation des deux siècles précédents. Trop systématiquement résumée aux pathologies ou particularités propres à leur sexe, la santé des femmes ne semble a priori pas justifier une politique à part entière.

Certes, comparées aux hommes, les femmes de la région vont mieux, mais moins bien que partout ailleurs en France pour la quasi-totalité des indicateurs. Cette situation n’est pas satisfaisante et il est probable que ces difficultés, qui correspondent à des réalités régionales, aient de fortes implications. En effet, partout dans le monde, la fonction de transmission et de régulateur dans la vie de la famille et du couple incombe traditionnellement et le plus souvent aux femmes.

Plus les femmes et les mères ont un niveau de formation élevé et sont actives, meilleur est leur état de santé et celui de leur famille. Ce fait, visible dans d’autres régions et à l’échelle internationale, est une réalité qu’il importe de verser au débat régional : partout, le taux d’activité des femmes coïncide avec leur bon état de santé et celui de toute la population. Pour améliorer l’état de santé de l’ensemble de la population, faut-il que la santé des femmes du Nord – Pas-de-Calais soit mieux prise en compte ?

ORS Nord-Pas-de-Calais. Les femmes et la santé. 50/51° Nord 2004 ; 4 : 6 p.