Rédigé le
26 janvier 2017
Nous disposons, directement à l’échelle des zones d’emploi, de séries chronologiques d’évolution du taux de chômage (données Insee) et du nombre de demandeurs d’emploi (données de Pôle emploi). Les données permettant de mesurer l’évolution de l’emploi ont été citées à maintes reprises comme susceptibles d’intégrer le système de veille et d’alerte, du fait de leur simplicité d’utilisation, de leur périodicité d’actualisation et de leur précision en matière de localisation. Ces données sont directement téléchargeables sur les sites de Pôle emploi et de Insee. De plus, le service statistique de Pôle emploi pourrait agréger, à notre demande, les effectifs selon des critères spécifiques (âge, sexe, niveau de formation, ancienneté de chômage, appartenance à un quartier prioritaire, catégories des demandeurs d’emploi A, B, C, D, ou E).
Évolution du taux de chômage par zones d’emploi
L’Insee calcule le taux de chômage comme « le rapport (en %) entre une estimation du nombre de chômeurs et la population active estimée au lieu de résidence. La population active comprend les personnes occupant un emploi et les chômeurs ». Le taux de chômage est évalué quatre fois par an (données corrigées des variations saisonnières (CVS)).
Source : Insee – Données issues du fichier des taux de chômage localisés par zones d’emploi en France métropolitaine, disponibles en janvier 2016.
CVS : données corrigées des variations saisonnières.
Comme le montre le graphique, l’analyse de l’évolution du taux de chômage trimestriel par zones d’emploi demeure difficile en raison d’importantes fluctuations. Néanmoins, l’effet de la crise de 2008 est bien visible avec une hausse importante du taux de chômage dès le premier trimestre 2008. Le classement des zones d’emploi est aussi instructif, montrant une forte hétérogénéité régionale, marquée à la fois par des zones d’emploi sensibles, chroniquement touchées par le chômage (Thiérache, Lens-Hénin, Calais, Tergnier…), et d’autres moins impactées (Flandres-Lys, Arras, Berck-Montreuil, Compiègne).
Évolution du nombre des demandeurs d’emploi
À partir des données téléchargeables, il est possible de représenter graphiquement l’évolution par zones d’emploi et par trimestres du nombre de demandeurs d’emploi. Afin de réduire les fluctuations saisonnières, nous avons procédé à un lissage statistique des données. Les fichiers offrent également la possibilité de travailler sur les demandeurs d’emploi de longue durée, susceptibles d’être davantage touchés par les problèmes de santé en raison notamment d’une baisse de leurs revenus.
Il faut rappeler que certaines personnes en fin de droit peuvent ne plus être inscrites à Pôle emploi. Celles-ci pouvant être par ailleurs les plus vulnérables économiquement et connaître une dégradation de leur état de santé. La mise en œuvre de mesure de renforcement du contrôle des demandeurs d’emploi peut également entraîner une baisse du nombre de demandeurs d’emploi par simple accroissement des radiations ou par un accroissement des formations. Par ailleurs, cette source ne recense pas l’ensemble des personnes qui recherchent un emploi, en particulier les jeunes, elle inclut uniquement les inscrits à Pôle emploi.