Rédigé le
26 janvier 2017
Newsletter SAVE n°2
Une première newsletter présentait en novembre dernier le travail réalisé par l’ORS relatif à la conception d’un système d’alerte et de vigilance de la crise économique. L’étude, réalisée au premier semestre 2016 par l’ORS, montre la pertinence de disposer d’outils pour anticiper des processus ou impacts de la crise économique. Cette étude a reposé sur une bibliographie et des entretiens qualitatifs auprès d’acteurs de la région.
Pour rappel, voici les deux types d’effets potentiels de la crise économique :
Source : ORS Nord – Pas-de-Calais. ↗ : augmentation, ↘ : diminution.
Une série d’indicateurs a été établie en collaboration avec les acteurs rencontrés :
- des indicateurs économiques et socio-économiques : défaillances d’entreprise, créations d’entreprises, demandeurs d’emploi, taux de licenciement, intérimaires, dispositif CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) ;
- des indicateurs « sanitaires » : tentatives de suicide, données de périnatalité, intoxications au monoxyde de carbone, maladies professionnelles, risques psycho-sociaux…
Cette seconde newsletter présente les indicateurs susceptibles de montrer une dégradation de la situation socio-économique au sein des territoires de la région, à l’échelle locale (zone d’emploi). En effet, la mise en place du système d’alerte et de vigilance de la crise économique (SAVE) doit pouvoir s’appuyer sur un ensemble de données marquant une déstabilisation sociale, source de conséquences sanitaires.
Parmi les bases de données sur le sujet, les données suivantes ont été retenues :
Perspectives 2017
Ces statistiques, présentées ci-dessus, visent à disposer d’un faisceau d’indicateurs permettant d’anticiper un risque de dégradation dans différents secteurs, géographiques et économiques. Être en mesure d’alerter au plus vite les décideurs de la dégradation, du décrochage possible de certains territoires, notamment en matière d’emploi et de santé, tel est l’objectif du dispositif SAVE. Atteindre cet objectif n’est pas chose aisée. En effet, les statistiques socio-économiques sont soumises à différents rythmes évolutifs (saisonnier, cyclique) dont il convient de tenir compte dans l’analyse des évolutions temporelles des indicateurs. Ceci afin de différencier une réelle dégradation de l’état de santé d’une variation conjoncturelle. Se pose également la question du niveau et de la durée de l’inflexion à partir desquels cela peut donner lieu à une « alerte ». Sans doute que la solution réside dans la combinaison de plusieurs statistiques confirmant localement une tendance globale.
Nous espérons, courant 2017, être en mesure de communiquer plus d’informations sur l’état et les évolutions socio-économiques des zones d’emploi dans la région Hauts-de-France, notamment l’évolution du nombre des défaillances d’entreprises et d’intérimaires.