Rédigé le
24 juin 2016
Nous l’avons vu dans la newsletter précédente, il suffit d’un médecin généraliste pour aimanter toute une population de professionnels de proximité autour de lui. Le même schéma se reproduit à plus grande échelle en ce qui concerne l’offre de soins spécialisée, dite aussi polarisée.
Ainsi, les Hauts-de-France abritent une seule grande métropole, Lille, qui accueille l’unique pôle de soins de rang 1 de son territoire. La région dispose aussi de six grands pôles et surtout d’une dizaine de pôles intermédiaires. Les pôles de 4e rang, jonctions avec l’offre de soins de proximité, sont plus rares : il y en a quatre dans les Hauts-de-France. Au total, la région compte donc 21 pôles de soins spécialisés, ce qui la classe parmi les mieux pourvues de l’Hexagone, derrière Auvergne-Rhône-Alpes (24) et Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente (22).
Région | Pôles de grandes métropoles | Grands pôles | Pôles intermédiaires | Pôles secondaires | Total |
Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes | 2 | 7 | 3 | 7 | 19 |
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente | 1 | 8 | 6 | 7 | 22 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 4 | 5 | 10 | 5 | 24 |
Bourgogne-Franche-Comté | – | 2 | 6 | 5 | 13 |
Bretagne | 1 | 5 | 1 | 3 | 10 |
Centre-Val de Loire | 1 | 1 | 4 | 2 | 8 |
Hauts-de-France | 1 | 6 | 10 | 4 | 21 |
Ile-de-France | 1 | – | 1 | 1 | 3 |
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées | 2 | 5 | 6 | 6 | 19 |
Normandie | 1 | 2 | 2 | 4 | 9 |
Pays de la Loire | 1 | 4 | 2 | 1 | 8 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 4 | – | 3 | 4 | 11 |
Corse | – | – | 2 | – | 2 |
France métropolitaine 2015 | 19 | 45 | 56 | 49 | 169 |
France métropolitaine 2009 | 15 | 42 | 47 | 49 | 153 |
Les types de pôles se répartissent différemment selon les régions. Ainsi, Auvergne-Rhône-Alpes ou Provence-Alpes-Côte d’Azur comptent chacune 4 pôles de grandes métropoles : Lyon, Grenoble, Saint-Étienne et Clermont-Ferrand pour l’une, Marseille, Nice, Toulon, Avignon pour l’autre. La première compte aussi un nombre conséquent de pôles de taille moyenne, ce qui lui permet d’afficher un total de 24 pôles, tandis que la seconde concentre son offre de soins polarisée dans seulement 11 pôles.
À noter que le cas de l’Île-de-France est à mettre à part. En effet, le bassin de vie « géant » que représente Paris y absorbe la quasi-totalité de l’offre de soins polarisée. À l’opposé, la Corse compte en tout et pour tout deux pôles intermédiaires. La population est donc contrainte d’aller chercher sur le continent une grande partie des soins spécialisés dont elle a besoin.
On remarque enfin que l’offre de soins polarisée évolue positivement dans le temps, puisqu’aucun pôle n’a disparu entre 2009 et 2015. Toutes les tailles de pôles ont vu leurs effectifs augmenter, à l’exception des pôles secondaires, qui stagnent. Au total, la France comptait, en 2015, 169 pôles, contre seulement 153 en 2009, soit une augmentation de près de 10,5 %.