Rédigé le
24 juin 2016
Les 21 pôles d’offres que compte la région sont en expansion. Entre 2009 et 2015, ils ont tous vu le nombre de professionnels qu’ils regroupent augmenter entre 10 et 20 %, à l’exception de Laon et Berck-sur-Mer, dont la croissance est légèrement inférieure à 10 %.
C’est ainsi que le pôle d’Armentières prend de l’ampleur, passant d’un statut de pôle intermédiaire à celui de grand pôle, comptant donc plus de 3 000 professionnels de santé. De la même manière, le pôle de Creil, ancien pôle secondaire, accède au rang de pôle intermédiaire (entre 1 500 et 3 000 professionnels). Mais aucun pôle n’affiche de croissance négative.
On note aussi le faible nombre de pôles à proximité des frontières intra-hexagonales de la région, que ce soit côté Normandie, Île-de-France ou Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. On ne voit pas non plus apparaître de nouveaux pôles dans ces zones, alors que la frontière avec la Belgique bénéficie d’un grand nombre de pôles, de haut rang qui plus est, et qui poursuivent leur croissance.
Les professionnels de santé ont naturellement tendance à vouloir rejoindre les zones les mieux dotées en équipements et en infrastructures, leur offrant ainsi les meilleures conditions d’exercice. Et les jeunes praticiens s’installent plus facilement dans les zones qu’ils connaissent : près de leur lieu de formation initiale, de leurs établissements de stage…
Cette dynamique a donc de quoi alerter : les pôles, déjà fortement dotés, ont et auront toujours tendance à augmenter leurs effectifs, et les zones alentours pourront espérer également l’installation de nouveaux professionnels. À l’opposé, les zones éloignées des pôles risquent de voir leur peu de professionnels les quitter pour se rapprocher des pôles…
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