Rédigé le
30 mai 2016
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Sans surprise, l’offre de soins de proximité se révèle très variable selon les zones d’emploi. Lille accueille 17 257 de ces professionnels de « premier recours », très loin devant la 2e zone la mieux dotée, Amiens, qui en compte 6 003. Berck-Montreuil est une exception puisque le total des professionnels de proximité est très influencé par la présence historique d’établissements de rééducation reconnus au-delà de la région même. Beaucoup moins pourvues sont les zones les plus éloignées des agglomérations, telles que Péronne (527) ou la Thiérache (534), qui sont évidemment bien moins peuplées. Rapportée à la population, la Vallée de la Bresle-Vimeu devient la zone d’emploi la moins bien dotée de la région, avec seulement 620 professionnels de proximité pour 100 000 habitants, suivie de Beauvais (849) et Thiérache (891). Un facteur 3,5 sépare donc ce bas du classement de Lille, qui reste en tête malgré sa forte population. On y dénombre 2 172 professionnels de santé de proximité pour 100 000 habitants. Berck-Montreuil, juste derrière, en compte 2017, puis Soissons 1682, Amiens (1547) et Abbeville (1492).
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En termes de densité de professionnels de proximité, seules les zones d’emploi de Lille, Montreuil, Abbeville, Amiens et Soissons et Valenciennes se situent au-dessus de la moyenne nationale. Toutes les autres sont déficitaires. Et pour beaucoup, notamment dans les régions rurales et aux frontières Sud et Est de la région, elles se situent très en-dessous (à moins de 80 %) de la densité moyenne nationale.
Quand on examine les tendances, on constate que la capitale des Flandres reste un attracteur fort pour les professionnels de santé de proximité. Entre 2009 et 2015, la densité de ces professionnels y a augmenté de 5 à 10 %, alors que dans le même temps, les zones voisines de Roubaix-Tourcoing et Lens-Hénin ont perdu de leurs effectifs. Elles cumulent en effet deux handicaps : difficulté sociale et proximité de Lille. Huit autres zones d’emploi de la région voient cette densité reculer : Saint-Omer, Montreuil, Arras, Abbeville, Amiens, Beauvais, Roissy-Sud Picardie et Chauny. On remarque là aussi que la proximité de gros attracteurs comme l’Île-de-France tend à aspirer l’offre de soins des zones voisines.
Les autres zones d’emploi témoignent d’une petite évolution à la hausse (moins de 5 %) de leur densité de professionnels de proximité (Boulogne-sur-Mer, Calais, Dunkerque, Flandres-Lys, Béthune-Bruay, Douai, Valenciennes, Cambrai, Maubeuge, Thiérache, Laon, Compiègne, Soissons et Château-Thierry). Deux zones d’emploi font exception avec une augmentation plus significative de cette offre de soins : Péronne et Saint-Quentin (entre 5 et 10 %).
Zone d’emploi | Densité pour 100 000 habitants en 2015 |
Abbeville | 1 491,54 |
Amiens | 1 547,09 |
Arras | 1 189,34 |
Beauvais | 849,34 |
Berck – Montreuil | 2 016,75 |
Béthune – Bruay | 1 157,90 |
Boulogne-sur-mer | 1 307,69 |
Calais | 1 114,12 |
Cambrai | 1 286,04 |
Château-Thierry | 1 288,97 |
Compiègne | 1 066,45 |
Douai | 1 152,46 |
Dunkerque | 1 250,31 |
Flandre – Lys | 1 144,94 |
Laon | 1 085,17 |
Lens – Hénin | 1 275,31 |
Lille | 2 171,91 |
Maubeuge | 1 273,55 |
Péronne | 936,69 |
Roubaix – Tourcoing | 1 354,08 |
Saint-Omer | 1 157,11 |
Saint-Quentin | 1 391,63 |
Soissons | 1 682,09 |
Tergnier | 1 316,12 |
Thiérache | 891,55 |
Valenciennes | 1 483,41 |
Vallée de la Bresle – Vimeu | 620,25 |