Rédigé le
28 avril 2016
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La densité de population dans les Hauts-de-France est supérieure à la moyenne nationale, avec 188 habitants par kilomètre carré. Un chiffre qui traduit la prédominance urbaine de la région, mais ne rend pas compte de la diversité de répartition de cette population. Les zones les plus densément peuplées s’inscrivent notamment dans des territoires qui dépassent largement les limites régionales. Si le Sud de la Picardie est très densément peuplé, c’est qu’il est dans la continuité de l’Île-de-France. Quant à la métropole lilloise, espace le plus dense de la nouvelle région, elle se situe dans la continuité de l’espace urbain belge. Dans ces zones, le peuplement se répand sur un territoire plus étalé que les seules villes principales. On parle de conurbation pour ces agglomérations constituées de plusieurs noyaux urbains et de leurs banlieues qui se rejoignent.
Deux villes seulement dépassent les 100 000 habitants, Lille et Amiens. Mais la périphérie de la capitale des Flandres est beaucoup plus fortement peuplée (plus de 600 habitants au km²) que la banlieue d’Amiens (entre 100 et 200 habitants par km²), ce qui se traduit par une densité de population supérieure à 600 habitants par km² pour l’ensemble de la métropole lilloise, alors qu’elle est inférieure à 100 pour l’agglomération amiénoise. Dans un cercle encore plus large autour de Lille, on trouve aussi le bassin minier (Douai-Lens) qui constitue un autre ensemble urbain marqué par une forte densité de population (plus de 600 habitants par km²) ainsi que Valenciennes (entre 500 et 600), Béthune et Armentières (entre 400 et 600). Mise à part la frange sud de la Picardie, aucune autre agglomération n’approche de telles concentrations. La frontière littorale accueille des zones de densité moyenne, autour de Calais, Dunkerque, Boulogne (entre 300 et 400) et, dans une moindre mesure, Berck (entre 100 et 200). Les préfectures d’Arras et Beauvais ne dépassent pas les 200 habitants au km², tandis que Laon reste en dessous de 100.
La région se caractérise aussi par une surreprésentation, par rapport à la moyenne française (hors Île-de-France), des villes moyennes, entre 5 et 50 000 habitants. Enfin, en dehors de ces aires urbaines, on trouve des territoires ruraux ou péri-ruraux, faiblement denses.