Rédigé le
28 avril 2016
Newsletter ORS NPDC n°4
Avec 5,973 millions d’habitants en 2012, et des projections qui dépassent les 6 millions en 2015, les Hauts-de-France constituent la troisième région française par le poids de sa population. Mais l’ensemble regroupe deux sous-parties très différentes sur le plan démographique et des activités socio-économiques. Dans le Nord de la région, les territoires sont fondamentalement structurés par la présence de grandes et fortes agglomérations ; presque identiques à celles des Pays-Bas, de l’Allemagne, ou encore de l’ensemble de l’Europe du Nord-Ouest.
Ainsi, les communes de pôles urbains, telles que les qualifient l’INSEE, concentrent une majorité des emplois occupés par les habitants de ces concentrations urbaines. Ces grands pôles sont eux-mêmes inégalement répartis sur le territoire. Fruit d’un puissant passé industriel et minier, les départements du Nord (2,59 millions d’habitants pour 5 700 km²) et du Pas-de-Calais (1,46 million d’habitants pour 6 671 km²) sont denses sur la quasi-totalité de leurs surfaces, dans la métropole lilloise et dans le Bassin minier. Ces pôles urbains se retrouvent aussi dans les zones frontalières. En continuité avec la Belgique d’un côté, on note les communes de Béthune, Roubaix, Valenciennes et Maubeuge. Et à l’interface maritime de l’autre, les grands ports de Calais et Dunkerque constituent aussi des zones d’emploi majeures. Le Pas-de-Calais compte également de telles zones sur le littoral, autour de Boulogne-sur-Mer et Berck-sur-Mer.
La partie sud, picarde, est beaucoup moins peuplée (1,9 million d’habitants). C’est une terre qui semble encore largement rurale, bien que l’INSEE ait mis en évidence la prédominance des espaces périurbains. Outre la préfecture de la Somme, Amiens, les grandes aires urbaines sont situées plutôt au sud, plus au contact de l’Ile-de-France : Beauvais, Compiègne, Creil. Elles constituent des relais de l’agglomération parisienne, en termes d’emploi et de lieux de résidence. Le cœur de la région et ses autres frontières, avec la Normandie et plus encore avec l’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, sont très faiblement urbanisés. On y compte encore des communes isolées des pôles urbains, tout comme à la frontière entre les deux anciennes régions. Le nouveau découpage administratif fera-t-il évoluer ces territoires ? Il est en tout cas évident que l’armature, urbaine, de la région, influence considérablement la réalité actuelle des questions de santé.
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